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La "Maison de Maîtres"
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L’origine du nom et les caractéristiques de la Maison de Maîtres
Située au cœur d’un domaine de production agricole, industriel, artisanal ou encore minier, la demeure de maître permettait à son propriétaire de surveiller le travail de ses employés. Le terme de maison de maître est souvent utilisé, à tort, pour désigner une grande maison ancienne luxueuse, dotée du charme de l’époque. Or, une maison de maître se définit exclusivement par sa fonction et par son historique de demeure appartenant à un notable issu de la bourgeoisie.
La maison de maître peut se situer aussi bien en centre-ville qu’en pleine campagne.
Les maisons de maître se généralisent et connaissent leur âge d’or juste après la révolution de 1830, de 1850 à 1880, en même temps que l’essor du modèle bourgeois. Plus généralement, elles ont souvent été bâties entre le XVIIe et le XXe siècle.
Architecture : de manière simplifiée, les maisons de maître sont reconnaissables à leur forme rectangulaire et à leurs pierres angulaires. A l’origine, elles s’inspirent des châteaux et manoirs de la noblesse, puis finissent par s’en émanciper en créant un style propre.
Le Pigeonnier
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Pigeonniers et Colombiers
Autrefois privilège de la noblesse, le pigeonnier était édifié sur un domaine, isolé à proximité des châteaux ou des logis ou associés à certains bâtiments de la propriété. Son importance et ses décors symbolisaient la puissance d’un fief...
Antérieurement au XIXème siècle, l'habitation des pigeons était appelée « colombier », de l'ancien nom, « coulon » qui signifie pigeon. Le parler moderne a préféré le terme pigeonnier, laissant celui de colombier au langage poétique...
Symbole de privilège
Le pigeonnier était un symbole de prestige et de rapport, considéré comme « une des pièces de la maison de campagne [apportant] le plus de profit »[1]. Fournissant des pigeonneaux et des œufs pour la consommation du propriétaire ou pour la vente, on y récupérait aussi la colombine (déjections des pigeons riche en azote) pour l’utiliser comme engrais dans les cultures...
Avant la révolution française, le droit de colombier variait d'une province à une autre... Après la destruction du régime féodal du 4 août 1789[2], les droits exclusifs des fuies et colombiers ont été abolis. Dès lors, de nouveaux ouvrages de taille et de formes diverses, certains très travaillés, sont apparus tout au long du XIXème siècle pour y accueillir des oiseaux.
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LIGER L., La Nouvelle maison rustique, ou économie générale de tous les biens de campagne; la manière de les entretenir et de les multiplier, Dixième édition, volume 1, 1772. p.14.
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Art.2 de la loi du 4 août 1789, dans Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlemens avis du Conseil d'état, A. Guyot et Scribe, 1834. p.33.
